A la conférence africaine sur le journalisme d’investigation 2025, le REJI-RDC a présenté un panel exceptionnel sur les techniques et outils essentiels pour enquêter sur les crimes contre les journalistes en zones de conflit.

Le Réseau des Journalistes d’Investigation de la RDC est fier d’avoir contribuer à la Conférence Africaine sur le journalisme d’Investigation (AIJC 2025), tenue à Johannesburg du 5 au 7 novembre 2025. Par le biais de son coordonnateur, Jérémie Kyaswekera qui a brillement  présenté un panel exceptionnel offrant une contribution remarquée en matière des techniques d’enquête sur les abus contre les journalistes en zones de conflit.

Organisée par l’Université du Witwatersrand, l’AIJC est le plus grand rassemblement de journalistes d’investigation du continent. Elle réunit chaque année des professionnels venus du monde entier pour discuter des techniques d’enquête, du rôle du journalisme dans la gouvernance démocratique, de la sécurité des journalistes et de l’innovation dans le métier.

 Lors de son intervention, Jérémie Kyaswekera a présenté un thème inédit et crucial :
« Comment le journalisme d’investigation peut devenir un outil de protection des journalistes en zones de conflit: outils, méthodes et techniques ».

Il a démontré, exemples à l’appui, que l’investigation qui sert à exposer les abus dans la société, peut aussi contribuer à documenter les violences contre la presse, briser le silence et l’impunité, et dissuader les auteurs de violations.

S’appuyant sur l’expérience du REJI-RDC dans l’Est de la RDC, une région marquée par des conflits armés, l’impunité et une pression accrue sur les médias, il a partagé avec les participants des outils et technique essentiels pour enquêter sur les crimes contre les journalistes ainsi que des conseils pratiques pour maximiser l’impact.

Au cours de la conférence, Jérémie Kyaswekera a partagé plusieurs enquêtes menées avec le REJI-RDC, dont certaines ont conduit à la réouverture de dossiers judiciaires liés à des assassinats de journalistes, et d’autres ayant inspiré des reformes judiciaires sur la protection des journalistes notamment l’l’élaboration d’un édit provincial sur la sécurité des journalistes en Ituri ainsi que la mise en place de mécanisme locaux de sécurité des journalistes.

Son intervention a illustré comment un modèle combinant enquête rigoureuse, plaidoyer stratégique, renforcement de la résilience peut produire un impact réel dans la protection de la liberté de la presse.

Le paneliste a insisté sur l’importance du journalisme collaboratif, particulièrement dans les zones où les risques sont partagés :« Quand nous enquêtons ensemble, nous sommes plus forts. Le travail collaboratif réduit les risques, renforce la vérification et protège les journalistes isolés… »

Dans une région où les journalistes sont régulièrement menacés, il a montré que l’investigation peut non seulement documenter les violences, mais aussi changer réellement les pratiques institutionnelles, protéger les journalistes et contribuer à la justice.

Cellule de communication 

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