Dans la Province de l’Ituri, le Réseau des Journalistes d’Investigation de la RDC a saisi officiellement l’administrateur policier du territoire de Mambasa pour solliciter des garanties sécuritaires à l’égard du journaliste Parfait Katoto, et directeur de la Radio communautaire Amkeni station de Biakako dans cette région en proie aux exactions des groupes armés. Le confrère vit depuis plus de deux semaines en clandestinité. Cela est consécutif à des menaces de mort reçues maintes fois de la part des hommes armés. L’administrateur du territoire témoigne et promet son soutien pour que le journaliste recouvre sa sécurité.
Dans une note de plaidoyer déposée mardi 29 mai 2024 au bureau territorial, le REJI-RDC noyau de Mambasa a soulevé des fortes inquiétudes face à la présence effrayante des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au domicile du journaliste en date du 3, 4 et 12 mai 2024.
Une situation qui a alors contraint le chevalier de la plume à fuir davantage le micro laissant ainsi ses milliers d’auditeurs dans le noir. Bien armés, et en tenue militaire, les soldats avaient avoué haut et fort d’être à la recherche du journaliste très connu dans la zone, qu’ils accusent de diffuser sur les antennes de sa station : « des émissions au cours desquelles les activistes des droits humains dénoncent régulièrement les dérapages des forces loyalistes et des exactions commises contre des civils dans la chefferie de Babila Babombi ».
C’est dans ce contexte que le Réseau des journalistes d’Investigation se réjouit de l’attention accordée à leur doléance par le l’administrateur militaire qui a promis son implication dans l’affaire en sa qualité de président du comité de sécurité. Pour rappel, le territoire de Mambasa se vit perdre son autre journaliste du nom de Joël Musavuli de la radio communautaire de Babombi. Il a été sauvagement assassiné dans la zone, le 14 août 2021, après avoir minimisé plusieurs menaces de mort à son encontre.
Le REJI-RDC espère que les auteurs de ces menaces seront identifiés puis interpelés conformément aux prescrit de la loi car menacer un journaliste à cause de son travail constitue une violation grave du droit d’informer et d’être informé garanti par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.”